COLETTE (1873-1954) écrivain. TAPUSCRIT signé,... - Lot 183 - Rossini

Lot 183
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COLETTE (1873-1954) écrivain. TAPUSCRIT signé,... - Lot 183 - Rossini
COLETTE (1873-1954) écrivain. TAPUSCRIT signé, avec additions et corrections autographes, [1950] ; 4 pages in-4. HOMMAGE À BALZAC. Invitée à adresser un message « à l’un des plus grands écrivains français », Colette se rappelle avec précision le trésor familial que fut l’épingle de cravate de Balzac, et sa prédilection précoce pour ses romans. « À l’âge de la Bibliothèque Rose, je chus, comme on se noie, dans Balzac, et j’y restai. J’y suis encore, avec cette différence que j’ai délaissé les ressources d’un Balzac autrefois thérapeutique. […] Je suis, aujourd’hui, ce vieil amant qui chérit et baise, dans son souvenir, le vilain petit signe qu’une belle maîtresse cachait dans ses cheveux. Je redresse les erreurs des balzacolâtres passionnés »… Ayant évoqué des éditions qu’elle a possédées, elle souligne le rapport particulier qu’elle entretient avec Balzac : « je fournis, à son génie, mon don de relire […]. Je suis le pelotari de Balzac. Du premier élan, je rencontre en lui une de ses plus grandes séductions : l’admiration qu’il voue à la créature humaine »… Enfin elle aime « songer à cette vie de forcené, où Balzac ménageait encore la place d’un roman d’amour, qui devint conjugal », et elle aime désormais « un Balzac global, énorme, taillé à grands pans, rehaussé de ciselures délicates »… Mais elle en écarte la « dame slave », Mme Hanska : « Je néglige aisément une figure de femme à qui je reproche, élue par un grand homme imprudent, de ne l’avoir rendu ni assez heureux, ni assez désespéré »… ON JOINT la L.A.S. d’envoi par Maurice GOUDEKET [à Jacques Jaujard], 29 octobre 1950.