Adolphe THIERS (1797-1877) homme d'État et historien.

Lot 401
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Adolphe THIERS (1797-1877) homme d'État et historien.
L.A.S., Paris 29 juillet 1840, [au maréchal Valée, gouverneur général de l'Algérie] ; 7 pages in-4. Importante lettre du Président du Conseil, invitant le gouverneur général de l'Algérie à assurer la conquête et la colonisation du pays. Les récents événements [le Traité de Londres (15 juillet) entre la Grande-Bretagne, la Prusse, la Russie et l'Autriche] ne menacent pas encore la paix au point de faire changer les déterminations de la France à l'égard de l'Afrique. « Je crois que l'Europe se gardera de nous placer dans une situation où la guerre serait pour nous une nécessité d'honneur, car elle sait bien que nous la mettrions dans un péril effroyable »... Thiers compte donc sur la possibilité de laisser en Afrique les troupes françaises, mais par précaution, la France va augmenter ses forces de terre et de mer : « nous serons en mesure de faire beaucoup plus pour l'Algérie, persuadés que nous sommes que nous troupes ne seraient que momentanément éloignées du sol de la France en les envoyant en Afrique, et qu'elles y auraient fait un utile apprentissage de la guerre »... Il faut donc hâter la conquête : « je ne crois pas à la guerre immédiate », mais il faut « que notre établissement d'Afrique soit assez avancé pour ne pas redouter une guerre européenne »... Le gouvernement donne sa confiance au maréchal et l'assure de son soutien. Il faut préparer les opérations de l'automne : « il faut agir par Médéah, et Milianah, d'un côté, par Oran de l'autre. Le jeune général Lamoricière a été choisi pour diriger sous vos ordres la guerre dans la province d'Oran [...]. L'opinion du Cabinet serait de faire à Mascara un établissement fixe, où l'on placerait un corps assez fort pour tenir la campagne autour de lui »... Quant au maréchal, il agirait de Médéah et de Milianah, sur le haut Schéliff. « Nous sommes d'avis de pousser la guerre contre Abd el Kader à outrance. Mais nous voudrions hâter aussi la colonisation. Il faudrait que d'ici à peu d'années une population chrétienne p
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