ZAO WOU-KI, 1921-2013, - Lot 155

Lot 155
Aller au lot
Estimation :
400000 - 700000 EUR
S'inscrire sur drouot.com
ZAO WOU-KI, 1921-2013, - Lot 155
ZAO WOU-KI, 1921-2013, Sans titre, 27.10.1992, huile sur toile, signée en bas à droite, signée, titrée et datée au dos, 95x105 cm. Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Zao Wou-Ki et sera reproduite dans le tome III du catalogue raisonné actuellement en préparation. Un certificat de la Fondation Zao Wou-Ki pourra être réalisé par la Fondation Zao Wou-Ki pour l'acquéreur après la vente. Ami de Pierre Soulages, Joan Miró et Henri Michaux, décoré à plusieurs reprises par la France, Grand Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’ordre national du Mérite, Officier des Arts et des Lettres, élu à l’académie des Beaux-Arts en 2002, célébré par la rétrospective au Grand Palais en 1981, Zao Wou-Ki est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Issu d’une famille notable de Pékin, il obtient le soutien de sa famille pour intégrer l’école des Beaux-Arts de Hangzhou en 1935. Conscient que Paris est le centre de la vie artistique mondiale, il subit l’influence artistique de la capitale à distance avant de rejoindre Paris en 1948. Il s’installe à Montparnasse et côtoie les autres membres de la Nouvelle École de Paris dont Sam Francis, Joan Mitchell, Vieira da Silva, Hans Hartung et Pierre Soulages. La peinture de Zao Wou-Ki reste figurative jusqu’au début des années 1950, puis évolue vers l’abstraction lorsqu’il découvre Paul Klee, qui le marque par son approche très intériorisée de l’abstraction. Dès les années 1960, il ne donne plus de titres à ses oeuvres, uniquement des dates. Son art va alors s’élaborer et se transformer entre les influences de l’art chinois représentant ses racines, et les découvertes de l’art occidental au contact des avant-gardes. Un point central de ses recherches concerne la technique de la peinture à l’huile qu’il va explorer et parfaire tout au long de sa vie, faisant preuve d’une originalité et d’une maîtrise sans pareille grâce à sa connaissance des techniques de la peinture chinoise. Ces échanges, réflexions, allers et retours incessants, vont forger un style à la fois unique et universel auquel il doit sa renommée mondiale dès les années 1970. Fusion de deux univers artistiques, son abstraction est alors empreinte d’une gestuelle exacerbée et parfois violente, sous l’impulsion de l’abstraction lyrique qu’il découvre aux États-Unis. Les années 1990 témoignent d’un retour progressif à la figuration par des références à la nature et aux éléments constitutifs des paysages. Certaines toiles invoquent Turner et les grandes symphonies romantiques. Cette émergence du monde visible va de pair avec un art plus doux, une expression plastique qui n’a pas oublié ce qu’elle doit à l’art de l’encre de Chine, de la calligraphie et de la peinture de lettré. Une technique absolument rigoureuse et en même temps fluide, faite de recouvrements, de transparences et laissant de la place au vide. Notre toile de 1992 évoque un paysage de montagne, perdu dans les nuées, dans de subtiles harmonies de jaunes, de bleus, d’orangés, de roses et d’une multitude de demi-teintes encore enrichies par les transparences et les effets de matière. Un halo de lumière chaude semble envelopper cette muraille lithique. La peinture se fait tour à tour pierre, lumière, eau, atmosphère, objet de contemplation et de méditation, monde élémentaire reflet des pensées du peintre, où le spectateur peut projeter son imaginaire.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue