Laurent de GOUVION SAINT-CYR (1764-1830)... - Lot 332 - Rossini

Lot 332
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Laurent de GOUVION SAINT-CYR (1764-1830)... - Lot 332 - Rossini
Laurent de GOUVION SAINT-CYR (1764-1830) maréchal d'Empire et ministre. 2 L.A.S., 1erbrumaire II (22 octobre 1793) et 20 pluviôse II (8 février 1794), au député Ruamps ; 4 pages et demie in-4, une adresse avec cachet de cire noire (brisé) et marque postale Armée de la Moselle. Intéressantes lettres militaires. Schalfausen1erbrumaire II (22 octobre 1793). Récit des attaques contre les alliés et l'armée des émigrés du prince de Condé. Il profite d'un moment où le canon se tait, pour envoyer des nouvelles des derniers combats de l'Armée du Rhin : « Tu connois le projet que j'avois formé ou conçu pour tomber sur les corps des Émigrés, cette horde barbare ». Certains généraux objectèrent que de telles offensives risquaient de « donner l'éveil à l'ennemi et peut-être contrarier l'armée de la Moselle ; que d'ailleurs 2 ou 3000 émigrés exterminés étoient très peu de choses en comparaison des grands objets qu'on se proposoit »… Après de longues délibérations, il fut décidé que l'attaque porterait sur le corps devant Saverne le 28 « et les Émigrés eurent encore répit. Pour faciliter l'opération de Saverne, le GalFérino qui est revenu à sa division eut ordre d'envoyer le GalFerrey avec 4 bataillons pour flanquer la droitte de Burcy [tué peu après]. Je suivis le reste de la Division augmenntée d'un fort Regt de Cavalerie et commandé par Ferino pour faire une fausse attaque sur les Émigrés. […] Nous les attaquâmes sur le champ et avec vigueur, à force d'obus nous les forçâmes de se retirer sur les hauteurs en arrière d'Odfelden »… Suit le récit des actions des généraux Michaud etDesaix, qui livrèrent des combats opiniâtres. Malgré quelques échecs partiels, leus opérations eurent d'heureux résultats ; malgré que le fort Vauban se soit rendu à l'ennemi…StImbert20 pluviôse II (8 février 1794). Le front est très agité :« L'armée de la Moselle devoit se porter sur Trèves. 3 divisions commandées par Hoche, devoient passer la Moselle à Thionville et marcher sur la rive gauche de ce fleuve, tandis que 3 autre divisions commandées par Moreaux marchoient sur la rive droitte, nous étions déjà à StVender lorsque l'ordre est venu de nous retirer pour prendre des cantonnemens d'yver, qui étoient devenus de la plus grande nécessité, l'armée étant très fatiguée le soldat et l'officier nus et sans souliers ». Il est exténué de fatigue, et prie son correspondant de lui rendre le grand service de lui obtenir une permission d'un mois pour se rendre à Paris dont il n'a aucune nouvelle, etc.
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