Denis-Pierre-Jean PAPILLON DE LA FERTÉ (1727-1794)... - Lot 315 - Rossini

Lot 315
Aller au lot
Estimation :
500 - 700 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 450EUR
Denis-Pierre-Jean PAPILLON DE LA FERTÉ (1727-1794)... - Lot 315 - Rossini
Denis-Pierre-Jean PAPILLON DE LA FERTÉ (1727-1794) Intendant des Menus Plaisirs de Louis XV et Louis XVI, commissaire du Roi auprès de l'Académie de musique, collectionneur, condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire. 3 L.A.S. et 1 L.A., Paris août-octobre 1793, au citoyen ANNAT, concierge de son château d'Annel (Oise), ou à sa cousine la citoyenne [Du Mont de] CHILLOIS, à Annel ; 13 pages in-4, 3 adresses. Instructions urgentes pour la destruction des armoiries dans son château, après le décret de la Convention du 1er août « qui ordonne la confiscation sous huitaine, au profit de la Nation, des maisons & autres édifices portant des armoiries ». La Ferté conseille de garder ces lettres pour prouver, au besoin, ses efforts pour se conformer à la loi. 4 août. Annat fera ôter les fleurs-de-lys des aiguilles de l'horloge, et « poser les armes qui etoient sur la grille en otant les écussons de fer ou etoient marqué les armes […]. Ayez soin de voir s'il n'y auroit pas sur la ferme à la porte quelques armoiries de M. Pannetier ; de même à la chapelle : les habitans feront bien d'oter les armes de Mde d'Epinois qui etoient à leur ancien autel »… 11 octobre. Exposé à sa cousine des instructions données à Annat, avec quelques indications supplémentaires concernant des décorations susceptibles d'attirer l'œil d'inspecteurs de « l'armée révolutionnaire », car « il ne faut rien négliger de tout ce qui peut prouver nôtre civisme »… 25 octobre. Qu'Annat fasse effacer des armes sur des plats argentés, et qu'il attende la visite tranquillement : « vous pouves même, si vous le croyes nécessaire détruire les tableaux en entier c'est-à-dire les toilles peintes à l'huile, […] ainsi que les petites estampes coloriées qui etoient dans le petit sallon ; s'il y avoit quelquees fleurs de lis aux cadres des deux grands tableaux qui étoient dans les deux sallons, ce que je ne crois pas, vous les effacerez, ainsi que ce qui est écrit au bas ; il n'y aura qu'à faire passer de la pierre ponce dessus, et ensuitte coller du papier doré »… Qu'il lui envoie ses portraits - « je ferai supprimer ici le cordon rouge, quoique cela ne soit pas ordonné » -, qu'il écrase avec un marteau des cachets à ses armes, et qu'il couvre des livres à ses armes dans la bibliothèque par un surcroît de précaution, « car il est décidé à l'assemblée que l'on laissera les livres et estampes dans l'état où ils sont »… 28 octobre. Instructions à sa cousine pour ses registres de baux et ses avis d'imposition acquittés : « nous n'avons que huit jours pour faire nos déclarations sans cela je courerois les plus grands risques pour le peu de fortune qui me reste »… Inutile d'enlever les grilles de clôture… « à l'egard du cordon qui est peint dans mes portraits j'en sacrifie volontiers la representation, puisque j'ai fait sans peine le sacrifice de la réalité », et de même, la croix de Saint-Louis dans le tableau « du fameux peintre Vanloo », et le cordon de son buste en porcelaine : « l'on peut le casser, ou l'enterrer »… On joint une note manuscrite : « N° 1217. 19 messidor an 2. Jugement du tribunal revolutionaire prononçant condamnation a mort contre M. de La Ferté ».
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue