Antoine BARNAVE (1761-guillotiné 1793) le... - Lot 301 - Rossini

Lot 301
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Antoine BARNAVE (1761-guillotiné 1793) le... - Lot 301 - Rossini
Antoine BARNAVE (1761-guillotiné 1793) le grand orateur des États-Généraux et de l'Assemblée constituante. MANUSCRIT autographe, [juin 1793] ; 5 pages in-4 sur colonne. Intéressantes notes pour sa défense. Emprisonné après le 10 août, à la suite de la découverte d'un document compromettant dans le cabinet du Roi, Barnave, « détenu depuis dix mois », demande à paraître devant un tribunal et prépare sa défense... « je ne demande que justice ». Il rappelle son arrestation ; on l'a traité et on le traite « comme un criminel [...] je n'ai présenté aucune justification parce qu'il n'existe aucune charge contre moi [...] j'esperois toujours que le calme succederoit à tant d'agitations, et que le jour de la sécurité pourroit être celui de la justice, chaque moment amene de nouveaux orages [...] J'ai été accusé sur une pièce sans autenticité, qui m'est absolument étrangere, que je puis assurer m'être tout à fait inconnue, enfin qui ne presente en elle même aucune apparence de délit [...] pièce qu'on dit avoir été trouvée dans les Tuileries dans la journée du 10 aoust. La seule chose qui pourroit avoir donné lieu à cette piece si elle a quelque réalité, ce sont les conversations que j'ai eu quelquefois sur les afffaires publiques avec l'ancien ministre de la justice Duport Dutertre, mes liaisons avec lui n'ont point été cachées, je partageois l'estime que toute la France avoit pour lui et dont dans le cours de la révolution peu d'hommes ont été plus dignes. [...] Il est certes très possible que dans la conversation je lui aie témoigné mon approbation pour quelques unes des mesures exprimées dans cette pièce. Elles devoient être en général conformes à mon opinion. Elles paroissent avoir eu pour objet d'éviter la guerre que le parti dominant dans l'assemblée législative vouloit engager ou éviter la guerre avec dignité »... On joint l'Acte du Corps législatif du 16 août 1792 avec le décret de mise en accusation de Barnave (impr. d'Épinal).
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