Bertrand BARèRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel... - Lot 295 - Rossini

Lot 295
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Bertrand BARèRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel... - Lot 295 - Rossini
Bertrand BARèRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes-Pyrénées). L.S. en partie autographe, Paris 9 juin 1793, à Louis-Grégoire Des Champs Destournelles, vice-président de la Commune de Paris ; 3 pages in-fol., enveloppe avec cachet de cire rouge à son chiffre. Vif et fraternel démenti d'avoir accusé la Commune de Paris de tyrannie et ses membres d'immoralité. Il n'a pas prononcé les expressions que le Journal de Paris lui attribue. « J'ai parlé du Comité révolutionnaire quand je me suis plaint de la nonliberté de la Convention entourée d'hommes armés ; j'ai dit que le crime de ceux qui attentoient a la Souveraineté nationale étoit dans ce Comité, ou il y avait des étrangers, et dont il seroit très necessaire de connaître les noms et les qualités civiques et morales »… Mais un député en temps révolutionnaire ne peut pas aller vérifier l'exactitude de la transmission de ses dires à un feuilliste, pas plus que ne pourrait le faire un membre de la Commune. Il insiste sur sa loyauté patriotique : « Si je connaissais quelque crime a imputer a la Commune et que le salut de mon païs se trouvat à l'accuser, vous me verriés me présenter le premier pour rendre ce service a la république. […] Si j'avais besoin d'etre rassuré sur les intentions de tous vos collegues, votre caution suffirait, parce que je crois vous avoir demontré l'estime particuliere que vous inspirés a ceux qui vous connaissent […] et dont j'ai plusieurs fois fait part a l'inaprétiable Garat notre ami »… Au moment de fermer cette lettre, sa dernière lui parvient : « Un seul mot m'y afflige, parce qu'il n'est pas fait pour être écrit par vous, parce qu'il a trait a des hommes qui ne m'ont prouvé leur existance que par leur haine constante, même dans le moment où ils font courir des calomnies contre moi. Mais depuis six mois tel est mon sort d'être froissé et traité injustement par tous. Cela ne me fatiguera jamais quand il s'agira du bien de ma patrie. N'ai-je pas prouvé cent et cent fois que la grande cité m'était chère, et que c'était être mauvais citoyen que de chercher à la décrier, au lieu d'y rallier tous les départemens. Qui a donc fait touttes les adresses en faveur de Paris ; sont-ce ceux que vous apellés mes ennemis apparens ; et si vous vous plaignés tant d'un mot que je n'ai jamais prononcé ; n'ai-je pas plus le droit de me plaindre d'un mot que vous avés tant réfléchi. Un vrai patriote n'a ni rancune ni haine. Je provoque aussi votre justice pour moi, et je n'en conserve pas moins ma profonde estime pour vous »…On joint une L.S. de Louis-Jérôme Gohier, ministre de la Justice, à Destournelles, 15 juin 1793.
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