Jacques-Nicolas BILLAUD-VARENNE (1756-1819)... - Lot 272 - Rossini

Lot 272
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Jacques-Nicolas BILLAUD-VARENNE (1756-1819)... - Lot 272 - Rossini
Jacques-Nicolas BILLAUD-VARENNE (1756-1819) conventionnel (Paris), membre du Comité de Salut public, il fut déporté. Manuscrit autographe signé, cosigné par Joseph SEVESTRE, Proclamation des députés, commissaires de la convention nationale dans les départements de lisle et vilaine et des côtes du nord, pour les « malheureux habitans des campagnes », [Bretagne fin mars 1793] ; 6 pages in-fol. Importante proclamation pour inciter les paysans bretons à abandonner les rebelles et à rejoindre la Révolution. Elle était destinée à être imprimée en placard (affiche) et tirée à mille exemplaires, comme l'indique une note en tête. Billaud-Varenne et Sevestre avaient été envoyés dans les deux départements pour hâter la levée de 300.000 hommes, ce qui causa des soulèvements. « Malheureux habitans des campagnes, dans quel égarement coupable êtes-vous tombés ? quoi ! vous vous révoltez ! et contre qui ? contre vos frères ! c'est vous qui portez le fer et le feu dans ces villes qui achètent vos denrées et qui vous font subsister ! Eh ! ne voyez vous pas qu'en ruinant, qu'en égorgeant vos concitoyens, vos amis ; vous courez à votre propre perte ! vous pour qui particulièrement la Révolution a été faite ; vous qu'elle a arrachés à la Tyrannie des seigneurs ; aux dévastations du droit de chasse ; aux rigueurs de la corvée ; à l'inquisition des financiers ; vous qu'elle a déchargés de la dime, de la taille, des droits féodaux ; vous à qui la Révolution a restitué toutes les anciennes propriétés, toutes les usines, tous les communaux que les cidevant-seigneurs vous avaient usurpés ; vous enfin que cette Révolution a comblés de bienfaits ; c'est vous qui prenez les armes pour la détruire ! » Il continue en expliquant la fourberie et la traitrise des prêtres et des seigneurs qui nee pensent qu'à rétablir l'ancienne tyrannie et à livrer leur patrie à l'étranger... Leur faute est des plus graves et mérite la mort ; « mais la convention nationale n'oublie pas que vous êtes les enfans de la Patrie. Elle vous tend donc les bras, en mère tendre et indulgente. Rentrez avec confiance dans vos foyers. [...]Sachez chérir ceux que la victoire a rendus maîtres de vos biens et de votre vie ; mais qui ne vous ont vaincus que pour vous faire grace. Rompez pour jamais toute liaison avec ces prêtres refractaires, avec ces emigrés, avec ces cidevant nobles contre revolutionaires [...]Songez qu'après avoir été leurs complices il faut, pour mériter votre pardon, [...] déclarer quels sont les chefs de cette conjuration liberticide. [...] Peuple égaré des campagnes ; les députéscommissaires de la Convention nationale vous somment donc au nom de la Loi, en vous jurant paix et fraternité, de rentrer sous 24 heures dans vos habitations [...] vous somment également de fournir dans 24 heures le contingent du recrutement de l'armée ; et de payer dans le même délai l'arriéré de vos contributions. C'est aux frontières ; c'est sur nos côtes que sont les ennemis que vous avez à combattre. C'est là qu'il est permis de s'armer pour deffendre et sa vie et ses propriétés. C'est là que la mère Patrie appelle ses enfans, pour la secourir. [...]Donnez donc et les soldats et les contributions destinées à les équiper et à les nourir. C'est par cette preuve éclatante de votre amour pour la liberté, que vous acheverez de guérir les playes que vous venez de faire à la Patrie ; et vous reparerez définitivement les funestes effets de votre rebellion »…
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