Edmond-Louis DUBOIS-CRANCÉ (1747-1814) conventionnel... - Lot 271 - Rossini

Lot 271
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Edmond-Louis DUBOIS-CRANCÉ (1747-1814) conventionnel... - Lot 271 - Rossini
Edmond-Louis DUBOIS-CRANCÉ (1747-1814) conventionnel (Ardennes).Manuscrit autographe signé, Plan de conduite à tenir par le Comité de Salut Public pour arriver aux moyens d'assurer la prospérité de la République Française et ses succès contre ses ennemis dans la campagne de 1793 ; 8 pages in-fol., reliure bradel demi-percaline rouge (portrait gravé joint). Remarquable étude sur les conquêtes révolutionnaires par Dubois-Crancé, ancien mousquetaire du Roi, qui s'illustra sous la Révolution par une habile réorganisation de l'Armée et des Finances… Il expose tout d'abord la situation militaire de la France : « Au Nord et à l'Est, la Belgique et la Hollande sont conquises et le Rhin nous sert de barrière ». De la mer du Nord au Rhin, seuls le Luxembourg et Mayence restent aux mains des ennemis… Jusqu'au lac de Genève les frontières sont garanties par la neutralité suisse, « et je ne vois pas pourquoi nous ne prendrions pas 30 mil Suisses à la solde de la France, ce qui consolideroit nos liaisons et diminueroit les ressources de nos ennemis. » Tout le long des Alpes jusqu'à la Méditerranée « nous sommes en guerre avec le Roy de Sardaigne ; nous lui avons pris toute la Savoie, le Comté de Nice », et l'armée avance vers le Piémont, passe tous les cols, et se renforce considérablement vers Toulon pour entrer en Italie. « Aux Pyrénées, nous avons une armée dans la Catalogne et l'autre dans la Biscaye toutes les deux victorieuses », elles menacent Pampelune et le port de Roses… « À l'Ouest nous avons une armée dans la Vendée qui couvre les côtes depuis La Rochelle jusqu'à la Loire. […] Les événements de la guerre ont été désastreux dans ces départements, mais les moyens des Vendéens sont tellement affoiblis et ceux des chouans sont si misérables que l'on doit espérer que cette guerre sera promptement terminée ». Ils auront de plus au printemps 64 vaisseaux de ligne armés… « Nous sortons d'un régime qui, comprimant la France sur tous les points et la livrant au vandalisme le plus féroce et le plus éhonté a détruit, à la fois dans une année, tout son mobilier et tous ses moyens de reproduction, et a de plus jetté dans la société une immense quantité d'assignats tellement avilis aujourd'hui »… Il est évident que la République ne peut continuer seule, et il faut à tout prix qu'elle se fasse des amis, des alliés : « Les moments sont favorables ; partout nous sommes vainqueurs et ce n'est pas s'avilir, c'est s'honorer, c'est s'aggrandir aux yeux de l'Europe que de faire un pont d'or et de donner la paix à son ennemi vaincu ». Les moyens sont simples : « Ils consistent 1° à tirer un parti raisonnable de nos conquêtes en Hollande et dans les Pays-Bas et à les attacher pour toujours aux intérêts de la France. 2° Faire la paix avec l'Espagne, le Roy de Sardaigne et la Prusse aux dépends de l'Angleterre et de l'Autriche. 3° Nous unir par un traité d'alliance avec la Suède et le Dannemark pour de concert avec le Turc contenir la Russie, consolider nos rapports avec l'Amérique septentrionale. 4° Faire une guerre à mort à l'Angleterre et à l'Autriche »… Etc.Ancienne collectionAndré-Georges Vasseur (ex-libris).
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