Jean-Gabriel PELTIER (1765-1825) journaliste... - Lot 245 - Rossini

Lot 245
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Jean-Gabriel PELTIER (1765-1825) journaliste... - Lot 245 - Rossini
Jean-Gabriel PELTIER (1765-1825) journaliste contre-révolutionnaire, éditeur des Actes des Apôtres, il émigra après le Dix Août. 6 L.A. (3 signées « P » ou d'un paraphe), Londres ou Douvres 1792-1794, à Charlotte Atkyns, à Wyndham (Norfolk) ou à Londres ; 18 pages in-4, la plupart avec adresse. Intéressante correspondance entre ces deux agents royalistes, où il est question du procès de Louis XVI, d'une mission de Mme Atkyns à Paris et du projet de sauver Marie-Antoinette et les enfants du Temple. On rencontre aussi les noms de personnes associées à la monarchie : Auerweck, agent de George III ; Goguelat, ancien secrétaire de la Reine ;les médecins Le Monnier et Vicq d'Azyr ; l'avocat de Sèze, etc. 6 décembre [1792]. Il prépare des lettres pour le baron d'Auerweck, Goguelat, le Dr Le Monnier et Vicq d'Azyr ; ensuite, après avoir publié « cent nouvelles pages de cette lamentable histoire », il pourra faire le voyage au nord. « Je vais avoir auprès de moi et logé chez moi au premier jour, M. le Duc de Choiseul, l'ami particulier de la Reine, celui la même à qui sa majesté avait confié le portrait du Dauphin que j'ai fait graver. Il se mettrait au feu pour ses maîtres enfin, c'est lui qui avait imaginé et qui executa le voyage de Varennes »… - Mardi 11 [décembre]. Les déplorables nouvelles ont fait de son appartement « un rendez-vous de larmes et de désespoir » : « vous aurez lu le discours atroce de Robespierre, les applaudissemens qu'il reçut des tribunes, et surtout les nouvelles pièces dont on fait un crime à ce malheureux Roi, parce qu'on ne veut pas voir que toutes les demarches qu'il faisait pour reprendre son autorité, étaient calculées sur le bonheur de son peuple, et que son seul objet était de l'arracher au malheur qui le ronge depuis qu'il est privé de son Roi. En conséquence nous nous attendons d'un moment à l'autre à apprendre qu'une insurrection dirigée par Robespierre et Marat aura délivré la Convention nationale du crime de le juger. Nous espérons du moins que les mains des barbares, auront respecté les graces et l'innocence de l'enfance et que le Dauphin [Louis XVII]survivra à son vertueux père pour consoler la France »… Il l'entretient d'une nouvelle encre sympathique…Vendredi matin [25 janvier 1793 ?]. Il fait part de ses inquiétudes concernant Paris, le sort de la Reine, la santé de Mme Royale et du « jeune Roi ». Il craint que la communication entre la France et l'Angleterre ne soit bientôt fermée, et n'entrave son voyage : « vous auriez à traverser toute l'armée de ce coquin de Dumouriez, de cet horrible gueux qui est venu à Paris pour y protéger l'assassinat du Roi »… Elle aura tout le mois de février avant que Pitt ne déclare la guerre (s'il s'y décide), mais « auriez-vous la force de contempler la place Louis 15 sans vous trouver mal ! »… Il multiplie les recommandations pour déjouer les suspicions, et indique où elle pourrait trouver De Sèze. « M. Brunyer demeurait au Château des Thuileries jusqu'au 10 août »… - Samedi. Depuis Douvres, il indique son itinéraire : Ostende, Bruxelles, pour deux journées « au quartier general », puis de retour. « Je ne manquerai pas de voir par Ypres et Tournay ce qu'il y a moyen et possibilité de tenter pour penetrer. Ainsi j'aurrai rempli les fonctions de votre adjudant »… - [Après le 7 août]. « Nous venons d'avoir des nouvelles de la fédération. La Reine y a survécu. Mais il y a eu un massacre horrible. M. de Gillier vient de le marquer à M. de Lally. Les personnes sur qui la rage est tombée principalement sont des banquiers, des bourgeois girondins, et des administrateurs »… Hier soir, il a vu « les personnes du projet du Duc de G. Ils sont encore prêts a éxécuter leur plan, ils sont 3 dont 2 gardes du corps. Ils ne promettent que le Roi & les 2 prisonnières du Temple. Ils feront ce qu'il sera possible pour la Reine ; mais comme tout est changé, ils ne peuvent repondre de rien »… Impossible désormais qu'un étranger, surtout un Anglais, parvienne à Paris : « M. Pitt a été déclaré par un décret l'ennemi de l'espèce humaine. Ainsi vous n'avez plus de moyens d'opérer par vous-même. Si vous voulez être utile à cette famille, ce ne sera qu'en dirigeant l'operation d'ici, au lieu d'aller vous faire guillotiner […]. Nous avons fait les calculs de ce qu'il en coutera, et nous avons vu qu'avec 1250 louis seulement, on aurait le moyen d'avoir les 2 enfans. Quant à la Reine, on ne peut rien dire encore. On n'a travaillé que le Temple »…[octobre 1794 ?]. « Vous avez vu hier notre petit démon [le baron d'Auerweck]. Il est capable à lui seul de faire une contrerévolution par l'abondance et la fecondité de ses ressources et de ses idées. Vous serez étonnée quand vous aurez vu un rapport ecrit qu'il vous prepare sur ce qu'il a fait pour notre affaire, et sur un enlevement du duc d'Orléans qu'il exécutait si une lettre qu'il m'ecrivait n'avait été interceptée et mise au Comité de Salut public »…
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