MASSACRES DE SEPTEMBRE. Manuscrit autographe... - Lot 201 - Rossini

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MASSACRES DE SEPTEMBRE. Manuscrit autographe... - Lot 201 - Rossini
MASSACRES DE SEPTEMBRE. Manuscrit autographe par un prêtre, Dimanche 2 septembre [1792] ; 6 pages in-4 (note en anglais : « Relation of the Massacre of the Carmes by a Priest who escaped over the garden wall »). Poignant récit du massacre au couvent des Carmes, par un témoin oculaire, un des rares prêtresà avoir pu s'échapper, en sautant par-dessus le mur du jardin. En cette fin d'après-midi paisible, à l'heure de la promenade, on entendit tout à coup des cris, des coups de fusil, et « un essaim de Gardes Nationales de Commissaires de Section, de Marseillois, débouche de toute part et se précipite dans le jardin »… Armés de piques, de haches et de poignards, les furieux réclament en hurlant l'archevêque d'Arles [Jean-Marie du Lau], que les prêtres essaient de protéger ; le prélat se propose pour sauver les autres ; après une hésitation dramatique, les meurtriers se jettent sur lui… Affreux détails sur les derniers instants des martyrs : « On les faisait sortir deux à deux. Ils passaient devant un commissaire qui ne leur faisait pas une question, ne leur addressait pas un mot, comptait les Victimes & jouissait des supplices. Ils s'avançaient sur la trace du sang de leurs compagnons immolés, voiaient de loin les moonceaux de morts, auquels ils allaient être ajoutés, appellaient à leur secours le Dieu pour lequel ils marchaient au supplice, & invoquaient sa clémence pour leurs bourreaux. Ainsi ont péri 120 ministres des autels » ; ainsi qu'un laïc qui se trouvait parmi eux, « un Comte de Valfond [Valfons] officier dans l'ancienne armée, d'une grande bravoure et d'une piété profonde, que j'ai connu dans nos jeunes années pendant le temps de mes études, et que nos maîtres communs nous proposaient alors comme un modèle d'application et de vertu […]. La Section avait trouvé plaisant d'ordonner à ses sbires de conduire le Comte de Valfond au Carmes, pour qu'il ne fut pas séparé de son confesseur »…On joint une brève notice manuscrite (par Dumouriez ?) concernant Denis Chaumont, prêtre, missionnaire pendant 7 ans en Chine, depuis 1785 directeur du séminaire des Missions étrangères à Paris et depuis octobre 1792, réfugié en Angleterre, sans ressource ; peut-être est-il l'auteur du récit auquel cette note est jointe.
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