DIX août. Manuscrit, Nuit du 9 au 10 aout,... - Lot 193 - Rossini

Lot 193
Aller au lot
Estimation :
600 - 800 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 900EUR
DIX août. Manuscrit, Nuit du 9 au 10 aout,... - Lot 193 - Rossini
DIX août. Manuscrit, Nuit du 9 au 10 aout, [1792] ; cahier de 23 pages et quart in-fol. (lég. mouill.). Récit du soulèvement des 9 et 10 août et de la prise des Tuileries, par un révolutionnaire convaincu, s'ouvrant sur le rassemblement et l'armement des Sections, le tocsin, et l'« armée vengeresse des droits sacrés de l'humanité » qui se porta au château pour disperser les royalistes et brigands qui braquaient des canons contre les citoyens… à l'Assemblée nationale, les patriotes opposaient leur seul courage aux contrerévolutionnaires, et les commissaires des Sections agissaient avec énergie et méthode pour destituer la municipalité, distribuer les munitions, etc. « Je les ai vu, ces commissaires aussi grands que la circonstance. Lorsqu'ils remplacèrent ce conseil general turbulent et contre-revolutionnaire qu'ils venoient de dissoudre, je les ai vu s'embrasser et jurer dans un moment d'enthousiasme et d'inspiration de se faire hacher plutôt que d'abandonner la cause du peuple. Non jamais je n'oublierai l'impression profonde que me fit ce beau spectacle »… Bientôt, à l'extérieur, les têtes de « chevaliers du Poignard » et de prêtres réfractaires étaient promenées au bout de piques, les grenadiers se retirèrent dans la galerie du Louvre et la famille royale se réfugia à l'Assemblée. « Je suis venu icy, dit en entrant le perfide Louis pour eviter un grand crime. Le lache ! »… Peu après, on envahit le château et fit un carnage : ce fut « une vaste boucherie, des tronçons de membres coupés et palpitans, d'entrailles fumantes », etc., alors que les casernes des Suisses brûlaient. L'auteur exalte quelques actes d'humanité et le calme des citoyens, et cite les décrets de l'Assemblée suspendant le « chef du pouvoir exécutif », décidant de l'élection d'une Convention, et destituant les ministres. « Pendant ce tems Louis XVI comme un etre degradé, accoutumé au crime, buvoit et mangeoit comme a son ordinaire ; on vit des deputés assez vils et assez scelerats pour s'approcher de la loge grillée dans laquelle etoient les monstres, faire des courbettes et y baiser la main impure d'Antoinette, et ces hommes laches et infames ne reçurent pas sur le champ la punition qu'ils meritoient »… Une note au crayon indique que ce manuscrit provient des papiers de l'abbé Gobel [probablement Jean-Baptiste-Joseph Gobel (1727-guillotiné 1794) député aux États-Généraux, premier évêque à prêter serment à la Constitution civile du clergé, élu évêque de la Seine ; membre actif du Club des Jacobins].
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue