Pierre-Louis ROEDERER (1754-1835) magistrat,... - Lot 164 - Rossini

Lot 164
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Pierre-Louis ROEDERER (1754-1835) magistrat,... - Lot 164 - Rossini
Pierre-Louis ROEDERER (1754-1835) magistrat, député du Tiers de Metz aux États Généraux, procureur général syndic de Paris, conseiller d'État sous l'Empire. Manuscrit autographe, 27 février 1792 ; 9 pages petit in-4, avec ratures et corrections. Important manuscrit sur la formation du premier jury de tribunal, l'inviolabilité de la personne du Roi, et l'inscription des princes dans la liste des jurés en vertu de l'égalité des Français devant la loi. Chargé de former la liste des jurés du département de Paris, Roederer se justifie de n'avoir terminé cette opération que depuis quelques jours. Ce retard vient du fait que le local des séances du tribunal criminel ne sera disponible qu'au 1er mars en raison de travaux ; de plus la nomination des jurés d'accusation a été retardée par les conflits entre le Directoire et le Syndic du District de Saint-Denis, la Municipalité et le Procureur de la Commune de Paris, engendrés par la loi du 3 juin 1791, que l'Assemblée a dû modifier le 9 courant… Il expose ensuite les principes qui l'ont guidé dans la formation de la liste : « J'ai cru devoir choisir les jurés entre les hommes probes et patriotes de divers caractères, de divers esprits, de diverses habitudes, de diverses professions. […] j'ai voulu par exemple consacrer la fraternité des hommes quelque fut leur culte ; et j'ai nommé des catholiques, des protestans, des juifs. J'ai voulu consacrer la fraternité des couleurs, et j'ai nommé le seul homme de coulleur citoyen français que je connûsse ». Conscient que seuls des spectacles pourraient « soumettre à la révolution des esprits qui échappent au raisonnement », il a choisi dans les principaux théâtres les acteurs ou entrepreneurs les plus patriotiques. Enfin, il a voulu montrer que, malgré la « dénomination de prince rétablie à la fin de l'Assemblée Constituante, l'égalité entre tous les français commence aux premiers degrés du trône ». Il s'explique aussi sur les raisons qui l'ont poussé à nommer Louis-François-Joseph, prince français [le Duc d'Orléans] au nombre des jurés de jugement : les princes doivent être jugés comme les autres citoyens ; et ils doivent être jugés « par les citoyens français, c'est-à-dire par leurs pairs ». Etc…
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