Anacharsis CLOOTS (1755-1794) conventionnel... - Lot 132 - Rossini

Lot 132
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Anacharsis CLOOTS (1755-1794) conventionnel... - Lot 132 - Rossini
Anacharsis CLOOTS (1755-1794) conventionnel (Oise), adversaire fanatique de la religion, guillotiné avec les Hébertistes. L.A.S., Paris 20 avril 1791, à l'abbé Claude FAUCHET ; 8 pages in-4 (portrait gravé joint). Rare, magnifique et longue lettre combattant la religion au nom de la Raison et du genre humain. [Claude FAUCHET (1744-1793), évêque constitutionnel du Calvados et futur conventionnel de ce département, était partisan du renouvellement de la religion catholique comme « Religion nationale ».] Cloots reproche à Fauchet de trop aimer « la trinité chrétienne et pas assez la trinité civique [...] La Nation, l'Assemblée et le Prince forment une trinité mieux prouvée et plussalutaire que le Pere, le Fils et le St Esprit ». Une « guerre baptismale » ou dispute entre eux serait le « meilleur moyen pour déraciner l'erreur religieuse et pour faire triompher la vérité philosophique » ; mais il refuse de discuter en public avecFauchet, car « ce seroit compromettre étrangement la cause du genre humain, que deme présenter imprudemment dans votre Eglise du Cirque ». Il va lui envoyer son livre de la Certitude des preuves du Mahométisme où il détruit « de fond en comble toutes les révélations passées,présentes et futures. J'ai débuté dans la carriere des lettres par renverser toutes lestyrannies sacerdotales, et je poursuis ma carriere en foudroyant toutes les tyranniespolitiques ». Il invite Fauchet à un débat contradictoire en présence de commissaireschoisis de part et d'autre : « la discussion sera vive,, pressante et décisive [...] Invoquezvotre St Esprit, j'invoque ma Ste Raison ; il s'agit d'un combat à mort ; et nous verronssi les Français, si le genre humain est condamné au joug perpétuel de l'aristocratiecléricale : nous verrons si le cinquième des impositions doit servir éternellement ànourrir des diseurs de bonne ou mauvaise aventure ; nous verrons si des histoires judaïques inventées [...] doivent mériter les respects d'une nation régénérée, qui renverroità Bicêtre ou à Charenton les conteurs de pareilles balivernes »…Etc. Toute la lettre,trop longue à citer, est sur ce ton. Il conclut : « Nous allons donner au monde unenouvelle preuve de l'énergie de la raison contre les argumens de la prévention. Quetoutes les tribunes du royaume s'emparent ensuite de notre travail polémique dont lapublicité guérira les hommes radicalement du mal sacré »...Ancienne collection Max Thorek (cachet encre).
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