Jean-Charles-Guillaume LE PRÉVÔT DE BEAUMONT... - Lot 78 - Rossini

Lot 78
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Jean-Charles-Guillaume LE PRÉVÔT DE BEAUMONT... - Lot 78 - Rossini
Jean-Charles-Guillaume LE PRÉVÔT DE BEAUMONT (1726-1823) secrétaire du Clergé de France, il fut enfermé à la Bastille en 1768 pour avoir dénoncé le « Pacte de famine » pour l'accaparement des blés, et resta emprisonné 21 ans ; il fut délivré le 5 septembre 1789. MANUSCRIT autographe signé « Le Prévôt », Des Conjurations, [fin 1789 ?] ; cahier de 18 pages in-4, avec titre calligraphié et décoré à l'encre rouge et bleue. Rare et important manuscrit écrit après sa libération, où Le Prévôt de Beaumont parle de son emprisonnement et de sa lutte contre le Pacte de famine. Le manuscrit est divisé en 4 chapitres : I. Les conjurations sont-elles de tous les temps ? II. D'où les conjurations sourdent-elles ? III. À quoi sont tenus ceux qui découvrent une conjuration soit en la cherchant, soit même sans la chercher ? IV. Qu'est-ce qu'une conjuration ou conspiration en elle-même ? Après un bref historique sur les conspirations de l'Antiquité, Le Prévôt examine les diverses sortes de conspirations, dont certaines sont « si grossières et si peu cachées qu'on seroit tenté de croire qu'elles sont connues ou commandées par le souverain [...] telle étoit celle sans pareille que Dieu me fit découvrir vers la fin de l'année 1768 sur le premier besoin de la Nation. Ainsi je combattis 22 ans 7 mois seul, pour délivrer 25 millions de français des horreurs de famines organisées contre tout le gouvernement excessivement corrompu dans ces temps là ». Ceux qui découvrent une conspiration sont « obligés en conscience et par le devoir de citoyen de la dénoncer ». Certes, les ligues ou associations de marchands et de commerçants sont permises, « mais elles ne le seroient plus, si leur but, comme celui des ministres de Louis XV, étoit d'accaparer, receler et monopoler les premières subsistances pour les revendre six mois après au public, à leur profit, au prix le plus exhorbitant, après les avoir rarefiées par de sourdes manoeuvres, afin de provoquer leur cherté, et exciter des disettes, des famines générales jusque dans les temps des plus abondantes récoltes ». Le Prévôt explique et dénonce les méfaits de ces accapareurs qui ruinaient le Roi et la France, et parmi lesquels se trouvaient Beaumarchais, Laverdy, Amelot, Bertin, Breteuil, Terray, le duc d'Orléans, etc. Le Prévôt rappelle que sa dénonciation lui a valu « en 5 enfers de Paris 22 ans 7 mois de prison par lettres de cachet » ; il dénonce la conduite des rois Louis XV et Louis XVI, ce dernier coupable du crime de Nationicide. Le manuscrit se clôt sur un poème fait en 1776 au Donjon de Vincennes, « où le démon Rubermons m'a torturé durant 15 ans », protestant contre sa détention et dénonçant le pacte de famine. Ancienne collection André Saudemont (15-16 mars 1983, n° 258). On joint : Le Prisonnier d'État, ou Tableau historique de la captivité de J.C.G. le prévôt de Beaumont, durant vingt-deux ans deux mois. Écrit par lui-même (Paris, 1791 ; in-8 broché, portrait gravé en frontispice). Plus la rare plaquette Dénonciation et pétition du Sieur Le Prévôt de Beaumont… Aux Représentans de l'Assemblée de la Seconde Législature, 1er novembre 1791 (in-4 de 8 p.).
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