Affaire FAVRAS. Le futur LOUIS XVIII (1755-1824),... - Lot 77 - Rossini

Lot 77
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Affaire FAVRAS. Le futur LOUIS XVIII (1755-1824),... - Lot 77 - Rossini
Affaire FAVRAS. Le futur LOUIS XVIII (1755-1824), et Thomas de Mahy, marquis de FAVRAS (1744-1790, lieutenant des gardes-suisses de Monsieur, il fut impliqué dans une conspiration du comte de Provence ; condamné à la pendaison, il garda le silence et ne révéla pas ses complices). 2 documents autographes, décembre 1789. Deux très rares documents sur cette mystérieuse conspiration pour faire évader Louis XVI. Louis-Stanislas-Xavier, Comte de PROVENCE.Billet autographe, vendredi 18 [décembre 1789, probablement à son trésorier général Papillon de la Ferté] ; 3 lignes sur une page in-8, adresse découpée avec cachet de cire noire aux armes. « J'ai à vous parler, Monsieur, d'une affaire pressée, importante et secrette, ainsi trouvez vous demain matin à mon lever ».Le destinataire du billet a inscrit à la suite : « Billet de Monsieur du 18 Xbre 1789. Je me suis rendu aux ordres du prince ce jourd'hui Samedi 19 Xbre pour un emprunt particulier à faire de deux millions ». Ces lignes sont suivies d'une note : « Les deux lignes d'en haut sont de l'écriture de Monsieur le dix huit. C'est l'emprunt qui donna lieu à l'affaire Favras pour laquelle furent arrêtés Mrs Morel Chefdeville et la Ferté ». Thomas de Mahy, marquis de FAVRAS. L.A.S., Prison de l'Abbaye 31 décembre 1789, à sa parente, Madame de Mahy-Savonnière, chez M. de Beaumarchais ; 3 pages in-8, adresse, cachet de cire noire aux armes de Paris. Intéressante lettre écrite huit jours après son incarcération et cinquante jours avant son exécution...« l'adversité que j'éprouve tient apparament à l'inquiétude des circonstances : je ne m'en affecterois point, si ce n'étoitles impressions facheuses que l'on donne par des papiers publics sur de prétendus complots de ma part que l'onannonce fondés sur des preuves, acquises dans mes papiers, d'attentats prémédités contre le Roi, la Nation, MM.Necker, Bailly et de la Fayette : j'avoue qu'il est difficile de ne pas se sentir vivement ému de pareilles impostures,lorsque l'on n'est pas à même de les repousser comme elles le méritent : - Mais enfin, j'aurai peut-être quelque jour laliberté de prendre à parti ces folliculaires détestables [...] Voila déjà huit jours de détention et huit jours de secret, mafoi cela est bien dur et bien cruel ». Il parle de sa femme « admirable », incarcérée aussi, « se livrant aux angoissesde son ame sur le sort que je puis éprouver, sur le lieu ou je suis détenu ; elle m'a écrit une lettre charmante ou ellese félicite de partager mon sort, disant que cela fait le bonheur de sa vie [...]Depuis trois jours, l'affaire, à ce que m'ont écrit Messieurs du Comité des recherches, est dénoncée au Chatelet pourêtre mise en justice réglée ; c'étoit le plus ardent de mes souhaits ; celui que je faits aujourd'huy, c'est que le complémentdes recherches soit effectué, présumant que ce sera le terme du secret et qu'il retrouvera enfin sa famille et ses amis.Saluant « nôtre bon ami [Beaumarchais] : je n'use pas encore des services obligeants que vous m'offrez ; mais craignezque je n'en abuse ».Ancienne collection Jean Ellenstein (1980, n° 722). On joint 2 documents, portant de longues relations et annotations autographesde LE BLANC, avocat au Parlement.- Imprimé : Jugement en dernier ressort [...] Qui condamneThomas de Mahy de Favras..., 18 février 1790 (4 p. in-4) ; à la suite, note autogr. de Le Blancracontant la mort courageuse de Favras. - L.A.S. de CAFFARY, Directeur des Messageries, 24 février1790, à Le Blanc (p. in-4, adr.), donnant les noms de deux voyageurs de Metz à Paris du 17 au 20 décembreprécédent ; long commentaire de Le Blanc, racontant son voyage avec Favras caché sous le pseudonymedu marquis de Marainville...
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