Journées d'OCTOBRE 1789. L.S. par 8 députés... - Lot 69 - Rossini

Lot 69
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Journées d'OCTOBRE 1789. L.S. par 8 députés... - Lot 69 - Rossini
Journées d'OCTOBRE 1789. L.S. par 8 députés de l'Ain : GUEIDAN, BOTTEX, de La BÉVIÈRE, CARDONDE SANDRANS, PIQUET, BOUVEIRON, POPULUS, DES ORCIÈRES, Versailles 11 octobre 1789, à leurscompatriotes ; 6 pages in-fol. Importante lettre dans laquelle les députés de l'Ain rendent comptedes événements qui se déroulent à l'Assemblée Constituante après les journées des 5 et 6 octobre à Paris. Ils les informent de « la dernière Révolution ». Quant à l'Assemblée,« les mouvements impétueux qui se sont fait ressentir auprès d'elle n'ont apporté aucun changement dans son invariable attachement pour les principes constitutionnelsde notre Monarchie et dans son absolu dévouement au Meilleur des Rois ». Les députés délibèrent sur la réformede la procédure criminelle ; de nombreux députés des principales villes de commerce sont venus suivre lestravaux de l'Assemblée. Mais de nombreux passeports (300) sont demandés par des députés : certains« craignaient que l'émigration fût telle qu'elle n'operât la dissolution de l'assemblée » ; la délivrancedes passeports est suspendue. Le Roi demande qu'on nomme des commissaires pour rechercher à Paris unlocal pour y transférer l'Assemblée ; certains députés craignent de ne pas être en sûreté à Paris, et veulentêtre assurés de l'inviolabilité des parlementaires ; déjà des menaces « avaient retenti dans la capitaleparmi les personnes attroupées contre les membres ddu clergé en général [...] on en désignait aussy parmi les députés de la Noblesse et des communes »... TALLEYRAND, « l'Eveque d'Autun », intervient. Mais BRISSOT de Warville vient, à la tête d'une députation, « témoigner à l'assemblée les respectueuses félicitations de la Ville de Paris sur ce qu'elle va posseder l'Assemblée Nationale [...] que dans l'instant tous les citoyens juraient et promettaient de porter respect aux Députés [...] que les temps d'orage étaient passés, que l'allegresse se manifestait dans la capitale, qu'elle se réjouissait d'avoir sauvé dernièrement plusieurs victimes dévouées à une mort certaine »... On aurait découvert « un complot affreux, qu'il se formait une ligue sous le nom de la contrerévolution [...] plusieurs personnes ont été arrettées ». Le comte de SAINT-PRIEST a été interpellé par MIRABEAU « à l'occasion des reproches que l'on faisait aux parisiens ; il a dit qu'il dénonçait ce Ministre pour avoir dit aux femmes arrivées lundi tumultueusement de Paris : “ Lorsquevous naviez qu'un Roi, vous aviez du pain abondamment, vous avez actuellement douze cents Rois, et le pain vous manque, allez leur en demander !” Ce qui rend cette accusation infiniment grave, c'est que dès que le Roi a été à Paris, le pain y a paru en abondance, on cherchait à en échanger plusieurs qui étaient anciennement cuits contre du frais, et les boulangers ont eu beaucoup moins de fournées à faire »... Ils parlent ensuite du « très beau discours » de l'évêque d'Autun, TALLEYRAND, « dans lequel il a cherché à prouver que la Nation pouvait disposer des biens de l'Église surtout lorsque le salut de l'Etat l'exigeait » ; les arguments sont très développés... « l'orateur a reçu les plus vifs applaudissements »... Une note jointe donne la « liste des personnes arrettées à Paris » (dont le marquis de Livron, le comte de Tressan...). Ancienne collection Patrice Hennessy.
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