Joseph comte de PUISAYE (1755-1827) général royaliste, chef - Lot 616

Lot 616
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Joseph comte de PUISAYE (1755-1827) général royaliste, chef - Lot 616
Joseph comte de PUISAYE (1755-1827) général royaliste, chef de la Chouannerie bretonne ; il organisa le débarquement de Quiberon. MANUSCRIT signé, Mémoire pour être soumis aux Ministres de Sa Majesté Britannique…, 24 mai 1807 ; cahier cousu de 41 pages in-fol., à en-tête manuscrit « Royalistes de France ». Important mémoire sur la cause royaliste en France, adressé à Edward COOKE, sous-secrétaire d'État à la Guerre, et dont la présente copie, signée par le comte de Puisaye, fut destinée au vicomte MELVILLE, ancien ministre de la Guerre britannique (1794-1801), premier Lord de l'Amirauté (1804-1805), membre du Conseil privé. Cooke a demandé « un mémoire, sur les ressources que peut encore offrir l'intérieur de la France, à la cause royaliste ; et un plan pour la direction des moyens d'exécution »... La cause royaliste a encore des ressources, et « ce n'est que de l'intérieur de la France que peut ressortir le salut du monde »… Les occasions de restaurer la Monarchie ont été constamment sabotées par de faux fidèles, minées par l'ignorance des causes de la Révolution chez les conseillers des Princes, et empêchées par la cupidité, la spéculation et des intrigues qui ont inspiré de la méfiance au gouvernement britannique, alors que l'Angleterre fut la seule puissance qui pût seconder les efforts des royalistes français. Puisaye dénonce en particulier les méfaits de Martin de Nantiat, arrivé à Londres en 1793 comme émissaire du maréchal de Castries, et dont la correspondance, actuellement entre les mains de Puisaye, témoigne de sa négligence et sa perfidie : suivent plusieurs pages d'extraits de lettres où cet émigré vante son crédit au Parlement britannique, rapporte que Pitt correspond avec Robespierre, multiplie les outrages à l'encontre de membres de la famille royale britannique, etc. ; « il n'estt pas difficile de juger quel devait être inévitablement le sort de l'expédition de Quiberon », à la suite de laquelle Puisaye devint l'objet de persécutions et de calomnies : « que j'etais vendu à l'Angleterre, que j'etais l'homme de Pitt, que j'avais été d'intelligence, avec lui, pour faire égorger les officiers de la marine française, et pour livrer les émigrés, en masse, à la rage des bourreaux de leur Roi »… Et de citer des lettres d'Allègre, Georges, Mercier la Vendée, Verteuil, le comte d'Artois, l'abbé Guillot, etc. Enfin, le comte de La Châtre et l'abbé Péricaud vinrent retrouver Puisaye dans sa retraite : « je leur dis que je ne voiais d'autre moyen de faire césser les intrigues, qu'en faisant césser la division ; et que la premiere chose à faire, était que le représentant du Roi, s'entendît avec S.A.R. Monsieur, pour la conduite des affaires. M. de La Châtre me repondit, que cela était impossible ; et m'allégua les ordres du Roi, dont il vous a fait part. Le retour inespéré de M. Prigent m'ayant encore une fois, ramené à Londres, je me suis empréssé d'adresser à Mylord Castlereagh, le rapport que m'a fait cet officier. Les lettres de mes amis qui y étaient jointes, m'en ont confirmé la vérité, de point en point. MM. Guillevic et St Hillaire sont généralement méprisés : mes anciens amis m'ont conservé leur confiance »… Cependant le gouvernement britannique pourrait imposer silence à ceux qui abusent de la confiance de Monsieur… Quant à Puisaye, étant venu sur l'invitation de Lord Melville et ayant bénéficié d'une naturalisation « par les loix du Canada, et par des lettres patentes de denizâtion », il se considère comme Anglais. « Lorsqu'on aura fermé la porte des bureaux aux intrigans qui les assiègent, qu'a ce moyen, le sécret des opérations sera assuré ; et que les ministres de S.M. me feront l'honneur de m'appèller, je suis prêt à leur donner les détails et les plans qu'ils jugeront à propos de me demander »…
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