Maximin ISNARD (1751-1825) conventionnel... - Lot 554 - Rossini

Lot 554
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Maximin ISNARD (1751-1825) conventionnel... - Lot 554 - Rossini
Maximin ISNARD (1751-1825) conventionnel (Var). MANUSCRIT autographe, Notte d'Isnard sur le mémoire de Fréron ; pour servir d'éclaircissement historique, [1796] ; 12 pages in-4 remplies d'une écriture serrée (transcription ancienne jointe). Important documentsur sa mission dans le Midi, en réponse aux accusations de Fréron. FRÉRON, au retour de sa mission dans le Midi, avaitpublié un Mémoire historique sur la réaction royale et sur les massacres dans le Midi attaquant ses prédécesseurs ;Isnard lui répliqua sous le titre Isnard à Fréron. Il revient ici longuement sur cette affaire, en expliquant saconduite. Fréron est « habile à dénaturer les faits » et les rapporte « avec un excès de perfidie et une audacede mensonge ». Dans les premiers jours de prairial III, près de Tarascon, Isnard apprend la révolte deToulon ;il se rend en hâte à Aix, et trouve la ville affolée et découragée ; du haut du balcon de l'hôtelnational, il harangue la foule en ces termes (qui lui seront reprochés, mais qu'il rétablit exactement) :« Vous dittes que vous n'avez pas des armes ? Eh bien ! fouillez cette terre qui recouvre les victimes de laterreur ; armez vous des ossemens de vos freres, et marchons contre leurs bourreaux ». Ainsi, deux bataillonssont levés pour marcher sur les brigands ; sous le commandement du général PACTHOD et avec lagarnison de Marseille, « nous marchons contre les insurgés ; nous les rencontrâmes dans des gorges où ilss'étoient retranchés ; [...] toute cette horde de brigands fut vaincue, dispersée et refoulée dans Toulon oùnous entrâmes à la grande satisfaction des gens de bien que nous délivrâmes du joug anarchique ». Contrairementà Fréron quipense que l'insurrection de Toulonn'est qu'une « ramification » du soulèvementparisien de Prairial, Isnard affirme qu'elle « n'a été que l'œuvre du plus pur jacobinisme, qui mal étouffésous la cendre fesoit effort pour se rallumer,et s'il eut reussi, tout le midi en eut été incendié ». C'estpendant qu'lsnard séjournait à Toulon et donc en son absence de Marseille - où se trouvait seul CADROY - « que des laches qui avoient refusé de nous suivre pour combattre, eurent la barbarie d'assassiner aufort Jean ». Isnard raconte sa version des massacres de prisonniers du fort Saint-Jean à Marseille :ilarrêta les massacres, désarma les assassins, en fit arrêter - mais ils furent relâchés deux jours plustard, ce qui provoqua le mécontentement d'Isnard. Il fit arrêter et conduire à Toulon un officier publicqui « entretenoit parmi les jeunes gens l'esprit de vengeance ». Durant cette mission, « j'ai combattu les excèsde tous les partis ;aussi, pas une seule voix dans le midi ne s'est jamais élevée contre moi, exceptécelle de Fréron de qui la haine est un éloge ».Isnard rappelle en quels termes il avait lui-même dénoncéFréron : « si ceux qui furent les dévastateurs du midi (désignant par là Fréron et le membre du Directoire[BARRAS] qui l'avoit accompagné dans sa première mission) continuent d'en être les oppresseurs, je lesattaquerai corps à corps [...] je les montrerai nuds, tout couverts de la lèpre du crime ».Pour conclure,Isnard affirme : « Je n'ai persécuté personne. [...] j'ai tendu une main secourable [...] à tous les proscritsdu 31 mai, à tous les fugitifs réputés fédéralistes, ou autres victimes de nos discordes »...On joint unautre MANUSCRIT autographe signé de ses initiales, Notice sur le Sr Isnard (6 pages et demie in-4), curieuxexposé de sa conduite politique jusqu'à la Restauration : « le sieur Isnard entrainé dans sa jeunesse par ledélire révolutionaire vota la mort de Louis XVI. Ce Saint monarque lui a pardonné en montant au ciel »... ; une note autographe, Variantes sur ma lettre à Fréron (1 page in-4) ; une L.A.S. (signée de son paraphe ; 5 p. in-4), Grasse 3 décembre1824, sur sa conduite sous la Révolution ; 3 lettres à lui adressées (novembre 1795-août 1796), protestations contre le « Sultan Fréron » et ses excès lors de sa mission dans le Midi ; plus un portrait gravé et quelques pièces jointes.
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