François-Alexandre-Frédéric, duc de LA ROCHEFOUCAULD-LIANCOURT... - Lot 531 - Rossini

Lot 531
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François-Alexandre-Frédéric, duc de LA ROCHEFOUCAULD-LIANCOURT... - Lot 531 - Rossini
François-Alexandre-Frédéric, duc de LA ROCHEFOUCAULD-LIANCOURT (1747-1827) philanthrope et économiste, député à la Constituante (Académie des Sciences). 23 L.A.S (2 non signées), Philadelphie, Amsterdam, Hambourg et Liancourt 1795-1799, à Nicholas Olive à New-York (une à un Consul) ; environ 30 pages in-4, quelques adresses. Intéressante correspondance politique et commerciale, datée de Philadelphie (11 février 1795-10 février 1797), puis d'Amsterdam et Hambourg (26 septembre 1797-6 juin 1799), et enfin de Liancourt (1er décembre 1799). Le duc se montre un négociant actif et traite en premier lieu de ses affaires avec son correspondant de New York : il s'occupe de négocier des biens comme le café, la potasse ou le sucre, et s'enquiert régulièrement cours de ces marchandises dans les ports des États-Unis et d'Europe. Il s'attache également à seconder son fils dans ses entreprises commerciales. Observateur attentif des politiques américaine et française, il évoque notamment la menace de guerre entre les États-Unis et la France.Philadelphie 7 février1797. « Icy il y a beaucoup de taxes et autant de banqueroutes […] Je crois que le gouvernement commence à s'apercevoir que le Traité avec l'Angleterre n'est ni si avantageux pour l'Amérique, ni si loyal qu'il s'est plu à le dire. J'aime toujours les Américains, mais ce ne sont pas ceux des villes »… Amsterdam 26 septembre. « J'ay peiné à comprendre cette fanfaronnade qui fait lever et organiser une armée, quand il n'y a pas d'ennemi, appelle le GalWashington comme on montroit autrefois la chhâsse de Ste Geneviève. Ce sont de grands enfants que les américains »…. 22 novembre. « Je suis malheureux […] pour moy, je le suis plus encor pour notre pays qui de révolution en révolution va droit au despotisme en passant par la guerre civile. Je ne puis bien démêler encor les fils de cette révolution du 4 7bre [coup d'État du 18 fructidor]. Il me semble que l'imprudence de la part de ceux qui vouloient réellement la République sans Jacobins a été grande […]. Mais quelle horrible manière de procéder [….] quel mépris des formes légales ! »… 24 juin 1798. Il ne croit plus que, quoique le Président John Adams « tire sa petite épée, la guerre s'en suivra », personne n'en a envie… Il traite également de sa position d'exilé, évoquant son espoir de se voir radié de la liste des émigrés, et le travail de ses amis dans ce sens. 4 floréal[à un Consul]. Il doit cependant se montrer prudent, et utiliser un nom et un passeport hollandais à son retour en Europe ; il relate son extrême vigilance lors d'un bref passage à Paris. 7 avril. Par précaution également, son fils doit commercer sous le pseudonyme de Frédéric Shefter… Philadelphie, dimanche soir. Il a parfois le mal du pays : « Le climat est infernal. Ô France, France ! Il vaut mieux y mourir que vivre en Amérique »… Il évoque également de nombreux personnages, émigrés ou importants politiques : Talleyrand, le duc de Montpensier et le duc de Beaujolais (leur arrivée « avant-hier de Marseille où ils avoient été quatre ans en prison », 10 février 1797), le futur Louis-Philippe, La Fayette, etc.On jointune copie de lettre le concernant.
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