Anne-Louis-Henri de LA FARE (1752-1829) évêque... - Lot 527 - Rossini

Lot 527
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Anne-Louis-Henri de LA FARE (1752-1829) évêque... - Lot 527 - Rossini
Anne-Louis-Henri de LA FARE (1752-1829) évêque de Nancy, il émigra et fut un des plus actifs agents de l'Émigration. Minute de lettre en partie autographe, Vienne 11 novembre 1795, au baron de Flachslanden à Vérone ; 3 pages in-4 (petite réparation). Au sujet de la libération et de l'échange de Madame Royale, au baron de Flachslanden, chancelier de Louis XVIII. « M. le Prince de Gasvre, nommé pour aller chercher Madame Royale est parti hier avec une suite nombreuse […] La Princesse doit sortir de France par la frontière de l'Alsace, traversera la Rhin près Fribourg en Brisgau, dirigera sa marche vers l'abbaye de St Blaise sur Constance, sur Inspruck et arrivera à Vienne par le Tirol. La route est combinée de manière que Madame voyagera toujours sous la domination de l'empereur ». Le voyage sera long, mais « Madame trouvera la famille impériale empressée de l'accueillir. On lui a préparé le plus bel appartement du palais ; c'étoit celui de feu l'empereur Léopold et de l'impératrice, on l'a meublé avec goût et magnificence ». La Princesse sera accompagnée de la marquise de Tourzel avec deux de ses filles et de la duchesse de Charost et sa dernière fille « si heureusement soustraite aux assassins ». Il est prévu que la Princesse ne voie personne, et surtout pas de Français, mais dès que ça sera possible, La Fare fera « les démarches convenables pour obtenir de ffaire ma cour à S.A.R. et de lui porter, quand il y aura lieu, les commissions dont m'honoreroit S.M. ». Il se félicite de voir que la Princesse sera traitée avec tous les égards et les honneurs possibles, sa présence fera revivre cette Cour… Madame Royale devrait jouir de revenus importants, constitués principalement de « la dot de la Reine [Marie-Antoinette] qui n'avoit point été acquittée, des sommes que cette Princesse avoit fait passer à Bruxelles, ainsi que des diamans […] enfin les trésors et les diamans pris avec M. de Sémonville »…La Fare expose ensuite le résultat de son enquête sur le contenu du Traité de la Triple Alliance entre la Russie, l'Angleterre et l'Autriche : « L'alliance entre les trois puissances est défensive pour tous les cas d'invasion ou d'agression étrangère, mais elle n'est offensive que contre la France - elle stipule la prochaine campagne contre la république » : la Russie devra fournir à l'Empereur un contingent de 30.000 hommes, l'Angleterre devra payer un subside équivalent : « les trois puissances s'engagent à ne point faire de paix partielle, à agir en tout de concert et pour le plus grand intérêt de la coalition. […] Quant à ce qui concerne les affaires de France, le secret est tellement gardé qu'il m'a été jusqu'ici impossible de rien découvrir. J'imagine que S.M. doit être instruite par la Russie mesme, de ce qui peut concerner sa cause. Quoiqu'il en soit la triple Alliance présente une nouvelle face politique » : cela a rassuré l'Autriche sur ses inquiétudes envers les offensives prussiennes, ses opérrations militaires ont été de grands succès, et la position des trois puissances est très avantageuse… « Dans ces circonstances, et surtout si la Vendée pouvoit prendre une attitude plus menaçante, il seroit peut-être permis de penser que l'occasion se présentera où, de la part des Cours, la reconnoissance pleinière de la succession légitime de S.M. au trône des Bourbons, se négociera avec moins d'obstacles. Jusqu'à présent, les intentions des Cours à cet égard demeurent obscurément cachées »…On jointune L.A., Paris 27 janvier 1816, à une dame., au sujet de la commémoration de la mort de Louis XVI le 21 janvier 1816 à Saint-Denis et dans toutes les églises de France, avec lecture du testament du Roi…
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