Louis de FROTTÉ (1766-1800) général en chef... - Lot 445 - Rossini

Lot 445
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Louis de FROTTÉ (1766-1800) général en chef... - Lot 445 - Rossini
Louis de FROTTÉ (1766-1800) général en chef de la chouannerie normande, il fut fusillé. 5 L.A. (3 signées « Le tout Dévoué » ou « Le plus Dévoué »), octobre 1794-février 1795, à Charlotte ATKYNS ; 12 pages et demie in-4, 2 adresses (quelques fentes et bords effrangés. Intéressante correspondance amoureuse et politique entre ces deux agents royalistes, autour d'une tentative pour délivrer Louis XVII, écrite d'Angleterre et de Jersey, alors que, grâce aux moyens financiers fournis par Lady Atkyns, il espère agir en France, et même libérer l'enfant du Temple. Il débarquera près de Saint-Brieuc au début de février 1795 pour tenter de soulever la Normandie. 23 octobre 1794. « Plus je vous connais et plus je vous admire, Etre heroïque et parfait […] O vous qui voulés faire le sacrifice de votre vie et de votre fortune entière à la mémoire d'une Reine adorée et au service de mon Roy […] mon attachement est au dessus des sentimens ordinaires quinspirent une jolie femme, mais je mourrai digne de vous , en secondant votre généreux dévouement, ou si les Dieux veulent que je vive ce sera pour être à jamais votre admirateur, votre ami, votre… ha tout ce que vous permettrés que je sois pour vous »… S'il ne peut venir chercher lui-même les fonds qu'elle lui destine, ce sera un homme de confiance, et il saura les utiliser avec prudence. Il évoque ensuite ses projets de rentrer en France ou de passer en Suisse ou en Allemagne… - [Novembre]. Mardy matain à 8 heures. Il apprend le départ de M. de Puisaye pour la France, ce qui le laisse « le cœur rempli de tristesse et les idées toutes boulversées », dans un grand embarras. On lui assure que le Roi et la France seront saauvés, mais il craint d'être abusé : « Il parait que P. chef d'un parti et d'une armée na point quitté la France pour une simple négociation d'armes de munitions &c, &c, et que ce doit être chargé d'intérêts plus marquants et chargé de propositions qui partent sans doute de Paris et qui sont peut-être le fruit que Pitt s'est proposé dans la chutte de Robespierre mais le tems seul pourra nous instruire et pourvu que le Roy et la France soyent sauvés je ferai le sacrifice volontiers de l'espoir que j'avais dy contribuer directement ». Il va rejoindre son régiment et partir pour l'Allemagne. À 5 heures et demie du soir : Il ne désespère pas, mais hésite à rejoindre Puisaye : « Je suis sur les épines pour moi, et bien plus encore pour vous, depuis deux jours, je ne sais comment ma tête peut y tenir, surtout étant obligé de jouer l'homme calme et tranquille. […] ô femme charmante, quelque soit la fin de notre Révolution quand vous ni auriez aucune part vous serez toujours pour moi l'amie tendre et dévouée d'Antoinette, celle qui a tout voulu sacrifier à son fils [Louis XVII]et celle à qui je voudrais un jour devoir tout mon bonheur ». Sur une copie (jointe), Lady Atkins a écrit un commentaire, expliquant qu'elle avait évité de voir Frotté et de lui écrire, ne voulant pas lui révéler les mesures prises « pour sauver le Roi ». - Lundi [22 décembre]. Il s'impatiente : « P. [Joseph de Puisaye] n'est point parti et ne veut décidément s'en en aller que lorsque tout sera prêt, ce qui est fort indéterminé attendu que l'on n'a pas la moitié des choses nécessaires et L. M. ne veut pas se charger d'une expédition semblable »… - Samedi [27 décembre]. Il va enfin partir avec P.[Puisaye] et désire ardemment la voir : qu'elle vienne « passer 24 h ici mais que personne puisse savoir votre voyage parce que l'on pourrait en deviner le motif ». Il pense revenir dans un mois : « Je verai l'enfant le plus adoré, mon amie. […] Il faut aussi prendre de nouveaux arrangements relativement à l'argent »…Jersey 1er février 1795.À cause des intempéries, il a dû différer de deux jours son départ pour la côte ; il a reçu de meilleures nouvelles de France . « Vous savés combien il me sera essentiel davoir de vos nouvelles par votre moyen et surtout d'être à même de correspondre avec le point intéressant et dêtre instruit exactement de tout. Vous en connaissés les moyens et je m'en raporte à votre zèle et pur Royalisme pour me les procurer »… Il termine sa lettre parce bouillant post-scriptum : « Plus je vois, plus j'ouvre les yeux et connait de détails moins je vois d'obstacles à vaincre ». On joint une L.A. de Frottépère, 27 juin 1804, à la même, lui recommandant un jeune homme souhaitant se rallier à un régiment de dragons pour combattre Bonaparte.Plus un brouillon de lettre de G.Lenotre au sujet de Charlotte Atkyns, et une note copiée par lui aux Archives de la Police ; et une l.a.s. de Roulleaux-Dugage, député de l'Orne (1918), évoquant l'évasion du Dauphin et un descendant de Frotté. Ancienne collection de l'historien G. Lenotre (sous chemises autographes).
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