Jean-Baptiste CARRIER (1756-guillotiné 1794)... - Lot 427 - Rossini

Lot 427
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Jean-Baptiste CARRIER (1756-guillotiné 1794)... - Lot 427 - Rossini
Jean-Baptiste CARRIER (1756-guillotiné 1794) conventionnel (Cantal), organisateur des massacres de Nantes. L.S. « Le représentant du Peuple françois Carrier », Paris 17 fructidor II (24 août 1794), à Brugoux, procureur syndic de Figeac ; 3 pages in-fol. Importante lettre écrite après la chute de Robespierre, afin de réunir les Français autour du gouvernement. « Les patriotes clairvoyants connurent la conspiration de Robespierre avant qu'elle éclattat ; mais le moyen d'attaquer sa réputation colossale ! » Ils ne voulaient pas courir le risque d'entraîner « la perte de la Liberté en raffermissant de plus en plus l'authorité tyrannique de ce Caligula moderne », et il a fallu « attendre la circonstance favorable où le conspirateur et ses complices pussent être dénoncés avec tous leurs forfaits à l'opinion publique… […] Aujourd'huy les choses ont changé de face, il n'y a plus de faction à craindre. » La Convention a généreusement libéré des citoyens, mais il faut que ceux-ci respectent les principes républicains : « Qu'ils sachent bien qu'au dix août dernier, la France presque tout entière s'est prononcée, qu'elle veut absolument la liberté et l'égalité, la république une et indivisible, que seize cent mille braves deffenseurs combattent pour la deffendre et la consolider ; que leur victoire eclattante sur la coalition des despotes ne laisse plus aucun espoir dee retour à l'ancien régime […] Qu'on ne s'imagine pas non plus que le modérantisme doit prendre la place de l'énergie du patriotisme […] Si les modérés osaient jamais presenter le poison lent de leurs maximes ce parti serait frappé et anéanti comme celui des plus dangereux conspirateurs. Il faut que tous les modérés secouant tous leurs principes de considération et de conciliation embrassent franchement la deffense de la cause de la Liberté et qu'ils la soutiennent avec le courage des brulants républiquains […] Que tous nos concitoyens s'unissent franchement, leur union fera leur force. ; mais que les vieux patriotes conservent toujours leur attitude male et energique, que ce soit cette opinion qui dirige l'opinion généralle, qu'on prenne bien garde de ne point la laisser altérer, que le feuillantisme que le modérantisme n'en viennent point ralentir le vigoureux mouvement. Malheur ! malheur ! surtout à celui qui viendrait à troubler cette ferme harmonie »…
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