Joseph FOUCHÉ (1759-1820) conventionnel (Loire Inf.), puis m - Lot 629

Lot 629
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Joseph FOUCHÉ (1759-1820) conventionnel (Loire Inf.), puis m - Lot 629
Joseph FOUCHÉ (1759-1820) conventionnel (Loire Inf.), puis ministre de la Police. Manuscrit autographe (brouillon), [vers 1815 ?] ; 2 pages in-4, avec ratures et corrections. Notes et pensées politiques, sans doute un brouillon pour ses Mémoires, dont le manuscrit fut brûlé par son fils à son décès… « Le ministère dont je faisois partie avoit des lumières et l'amour de l'État, plusieurs membres de cette administration avoient fait preuve d'habileté dans les affaires. Il me répugne d'occuper l'Europe à ma défense personnelle. L'estime publique et ma conscience m'ont placé trop haut pour me justifier devant l'Europe et devant la France, il me suffit de faire un tableau fidèle des événemens […] de replacer sous leurs yeux les événemens dans leur ordre et dans leur intégrité, la moindre lacune en affaibliroit l'intérêt, j'ai besoin de calme pour me livrer à ce travail important, puis qu'il doit servir de matériaux à l'Histoire, qu'on voudra bien le considérer comme une nouvelle preuve de mon amour pour ma patrie »… Il ne pardonne pas au gouvernement de Louis XVIII de l'avoir forcé à l'exil, et rumine son mécontentement. Au verso, quelques notes brèves et décousues : « Ceux qui exeercent des vengeances et de proscriptions ne sont pas à l'abri de la terreur qu'ils inspirent. […] La prospérité fuit devant la violence et les ténèbres. […] La prospérité publique ne peut résulter que d'un état affermi. […] Tout le monde avait besoin d'indulgence. Y avait-il un autre moyen d'affermir l'état ? Le pardon est-il autre chose que la justice ? »…
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