ALEXANDRE II.

Lot 378
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ALEXANDRE II.
L.A., [Saint-Pétersbourg] Mercredi 5/17 février 1869 à 9 h. 3/4 du matin, à Catherine Dolgorouki, « Katia » ; 4 pages et demie in-8 à son chiffre couronné. « Ayant aujourd'hui une matinée beaucoup plus libre j'en profite pour recommencer ma causerie, avec mon adorable petite femme [...] Je t'aime, je t'aime, je t'aime et suis heureux de t'aimer et de n'appartenir qu'à toi, devant Dieu pour toujours. [...] Je me réjouis du bal de ce soir, comme un enfant, mais j'avoue que je regrette que le temps soit si clair à cause de notre revoir du matin. [...] c'est avec une impatience fébrile que j'attends le moments de me précipiter dans tes bras et de me retrouver doma »... Il est désolé de la nuit blanche de son amie : « Oh ! que j'aurais voulu te faire passer ton mal de tête par mes caresses et en nous retrempant l'un dans l'autre, comme nous en avons la râge tous les deux »... Le soir, au retour de leur séance amoureuse : « Oh ! mon Ange, que c'était bon ! [...] Tu as vu et senti aussi que ton mari éprouvait le délire de la jouissance en toi et était heureux de te la voir partager avec lui. Je sais que tous les détails de ces chers moments nous hanteront plus que jamais ce soir au bal »... Il a dîné « avec un appétit dévorant, comme je n'en ai plus eu depuis nos derniers bingerles »... A 3 h. de la nuit. « Le bal a produit sur moi son effet ordinaire, c.a.d. que ton mari se sent plus amoureux et ensorcellé que jamais, par son adorable petite femme, qu'il a trouvé encore plus ravissante qu'à l'ordinaire, dans sa charmante toilette, mais j'étais furieux de voir que les petits Narychkine avaient osé avoir les mêmes fleurs que toi [...] J'ai bien senti que nous étions hantés par les mêmes pensées et nous sentions fiers de nous appartenir comme mari et femme devant Dieu pour toujours et d'être tout imprégnés encore de nos bingerles délirants, qui sont sacrés pour nous et qu'aucun couple ne sait apprécier comme nous. [...] Oh ! ce que j'aurais donné pour nous coucher maintenant
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