Jean LANNES.

Lot 122
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Jean LANNES.
L.A.S., [Brünn] 13 frimaire à 8 heures du soir (4 décembre 1805), à sa femme « Madame la maréchale Lannes » ; 2 pages in-4, adresse, fragments de cachets de cire rouge. Magnifique et rare lettre à sa femme au surlendemain de la victoire d'Austerlitz. « Nous voilà enfin en paix ma bonne amie, j'espere te gronder à mon tour sous un mois au plus tard. Tu es bien injuste ma chère Louise, comment as-tu pu me dire que je ne t'aimois pas, parce que je ne técrivois souvent ; tu ne peux pas te faire un idée [...] des marches forcées que nous avons fait je puis te dire que depuis mon départ de Paris je ne me suis pas desabillé quatre fois ». Le Prince Murat a expédié à Paris sa lettre dans laquelle il lui a fait part « de la belle bataille que nous avons eue avant hier avec les armées Russes et autrichiennes, fortes de plus de cent mille hommes, contre la notre forte de 60 mille. Nous avons tout culbuté c'est à dire tué ou pris. On na jamais vu un carnage pareil. Je ne veux plus te parler de guerre ma chere amie je ne veux ainsi je la fais avec toi et je ne veux d'autre condition que celle que tu avoue que tu as eu grand tort de me gronder ». Louis [de Gueheneuc, son beau-frère] pourra confirmer « que je lui parlois toujours de toi même sur le champ de bataille. Je lui disois si la pauvre Louise nous voyoit je parie qu'elle voudroit partager notre danger »... Il est sûr de son courage, comme celui qu'a montré Louis à ses côtés sur le champ de bataille... « Je finis ma belle Louise en tembrassant mille et mille fois, de coeur et dame »...
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