Émile ZOLA

Lot 241
Go to lot
Estimation :
800 - 1000 EUR
Émile ZOLA
L.A.S., [Upper Norwood] 3 janvier 1899, [à son ami Eugène Fasquelle] ; 3 pages et demie in-8. Belle et émouvante lettre pendant son exil en Angleterre, à la suite de sa condamnation pour J'accuse. Il remercie son ami pour « les bonnes choses qui nous sont arrivées hier et qui nous ont apporté un peu du Paris de ces jours de fête. Grâce à vous, nous avons eu notre jour de l'an. Et Clémenceau, qui est venu déjeuner [...], a beaucoup apprécié les amandes et les noix candies. Nous venons de passer une après-midi de bonne causerie, égayée d'espoirs qui, hélas ! ne se réaliseront pas demain »... Pour le nouvel an, il ne faut lui souhaiter qu'un prompt retour, « car je souffre d'être arraché à tout ce que j'aime, à tout ce qui fait ma vie. Je travaille bien, ma santé est bonne », et il goûte même à Londres à une agréable paix qui cessera dès son retour : « je rentrerai dans la fournaise. Je n'en souhaite pas moins cette rentrée ardemment, car il est des jours où je suis au tombeau. Et dire que cela va durer pendant deux ou trois mois encore ! »... Sa femme est malade, mais ils tâchent de garder le moral : « tâchons d'être gais ! [...] Ce qui me soutient, c'est que je suis content du livre que j'ai sur le chantier [Fécondité], et c'est la grande affaire : quand je suis content de mes cinq pages, le matin, la journée est bonne »..
My orders
Sale information
Sales conditions
Return to catalogue