Friedrich von GENTZ (1764-1832) diplomate allemand, premier secrétaire du Congrès de Vienne et l'un

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Friedrich von GENTZ (1764-1832) diplomate allemand, premier secrétaire du Congrès de Vienne et l'un
L.A.S., Vienne 31 janvier 1805, à un ami français à Saint-Pétersbourg ; 8 pages in-4 (qqs infimes déchirures). Longue et importante lettre politique sur la diplomatie entre la Russie, la France et l'Autriche. Gentz croit « que la Russie n'a jamais et dans aucun tems eu l'idée d'attaquer effectivement la France, ou de produire, par une intervention armée quelconque, un changement réel et décisif dans l'état déplorable de la politique continentale »... Dans ce triste état des choses il craint les intrigues de la France avec la Russie et le parti puissant à Pétersbourg, « et que si les autres puissances ne contre-mènent près sans cesse les menées de ce parti, nous risquons de voir une seconde fois ces deux puissances colossales marcher sur une ligne commune et l'Europe menacée de périr au milieu de leurs embrassades »... Il demande les impressions de son ami sur la politique russe et sur le séjour de Pozzo di Borgo à Pétersbourg, puis évoque la Cour de Vienne : cette monarchie « ressemble à un marais stagnant et putride, autour duquel règne un silence effrayant, interrompu de tems-en-tems par le cri de quelque oiseau lugubre, qui annonce les orages et la mort. Notre lâcheté et notre bassesse augmente dans la même proportion avec l'insolence des François. Les hommes foibles, que le mauvais génie de cet état a conduit au timon des affaires, Cobentzl à la tête, sont inébranlables ; l'Empereur s'aveugle de plus en plus sur sa position ; l'Archiduc Charles est plus pacifique que jamais »... Il ne faudrait pas croire aux bruits d'alliances, de négociations, de mouvements de troupes ou de mesures quelconques, tant qu'il n'y aura pas de changement de ministère... Il parle de la visite du fameux Mr. Brougham, dont la conduite à Vienne lui a fait beaucoup d'ennemis ; néanmoins Gentz, qui a eu « le triomphe de le battre » dans quelques débats dans son cabinet, augure bien de l'avenir de ce talentueux personnage, « s'il ne se méprend pas sur sa vocation, si p. e. il n'abandonne pa
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