VOLTAIRE (1694-1778).

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VOLTAIRE (1694-1778).
Lettre dictée à son secrétaire Jean-Louis Wagnière, 3 janvier 1770, à Jean-François de Saint-Lambert ; 3 pages un quart in-4, adresse. Très intéressante lettre au sujet de l'affaire Sirven, et de sa tragédie LES GUÈBRES. « Le pauvre vieux malade des montagnes est bien affligé de n'avoir pas encor répondu aux lettres charmantes » qui ont fait sa plus grande consolation. Il veut se justifier d'un bruit qui a couru « que je voulais quitter ma belle retraitte que vos saisons m'ont rendue encor plus chère, et renoncer à ma liberté qui est la déesse de mes vieux jours »... Il le prie de remercier le Prince de Beauvau de la protection qu'il accorde aux Sirven : « C'est à vous que je la dois ; vous avez le premier droit à ma reconnaissance. Le procureur général m'a fait trembler, mais vous me rassurez ». Le projet de monter sa tragédie Les Guèbres, ou la Tolérance (1768) à Toulouse le réjouit et ranime son « coeur usé. Si vous réussissez ce sera le plus beau miracle qu'on ait fait dans le christianisme. Prêcher la Tolérance devant des pénitents gris, bleus, blancs, cela ressemble aux apôtres qui allèrent, dit-on, prêcher les damnés en enfer »... Il dément ensuite être l'auteur d'un poème qui fait fureur, intitulé Michon et Michette : « On dit que c'est une satire violente contre deux ou trois conseillers au parlement que je ne connois point. Si la pièce est aussi basse que le titre elle ne mérite pas l'empressement qu'on a pour elle. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, regardez-moi comme un malhonnête homme si j'en ai jamais vu un seul vers. Comment celui qui a été assez hardi pour insulter trois personnes [...] dans une place assez considérable, peut-il être assez lâche pour imputer sa satire à d'autres ? C'est le plus infâme des procédés. Dieu me préserve d'en soupçonner l'auteur ». Il en revient au projet des Guèbres à Toulouse : « Mylord Cornsbury va un peu trop loin sur Athalie, et le jeune auteur français lui répond que Racine est un Dieu qui tient le coeur des hommes da
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