Gustave KAHN

Lot 373
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500 - 700 EUR
Gustave KAHN
Manuscrit autographe d'une conférence sur le vers libre, [vers 1905 ?] ; 21 pages in-fol. Sur le vers libre. Kahn évoque ici ses débuts poétiques et sa première revue, La Vogue, riche de 64 « fi dèles ». Sans médire du Parnasse, « tout le monde aujourd'hui s'accorde à dire, qu'en 1885 la poésie française avait besoin d'un révulsif violent »... Il évoque les imitateurs des grands : « les zélateurs ininspirés » de Hugo et Banville, des « Baudelairiens qui paraissaient ne connaître de Baudelaire que la charogne », « trop de Mussetistes mendésiens et d'Hugolâtres époumonnés »... Cependant les contemporains et les critiques, vingt ans après, voient différemment les novateurs, lesquels tiennent à la tradition. « Ce n'est point nous, le vers libriste, qui avons dit [...] que Victor Hugo, dans sa libération du rhythme n'avait pas été assez loin. C'est Banville, le plus savant rythmeur du romantisme et qui enfantait le Parnasse pour qu'il ajoutât quelques observances nouvelles aux libertés édictées par Victor Hugo ». Kahn analyse le Traité de poésie française de Banville, écrit alors que ses meilleurs recueils de vers avaient déjà paru. « Ainsi la Tradition passe de sommet en sommet [...]. Souvenez-vous que ce qu'il y a de plus réel dans le vers libre, c'est sa liberté. C'en est le principe essentiel. Chacun doit trouver en lui-même sa force rhythmique. Le grand maître de prosodie c'est la vie ; des enseignements se trouvent dans la pensée et dans la passion »..
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