FRIDZERI Alessandro Maria Antonio Frixer, dit.

Lot 16
Aller au lot
Estimation :
3500 - 4000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 5 300EUR
FRIDZERI Alessandro Maria Antonio Frixer, dit.
Manuscrit original dicté, [Mémoires] ; 277 pages in-fol. (paginées 1-279, manque le f. 49-50), en feuilles sous étui-boîte demi-maroquin grenat. Importants mémoires inédits de ce violoniste et compositeur aveugle d'origine italienne qui travailla principalement en France et en Bretagne. Né à Vérone en 1741, mort à Anvers en 1825, aveugle à l'âge de onze mois, ce célèbre virtuose sur le violon, la mandoline, la viole d'amour, l'orgue, le cor et la flûte, fut aussi inventeur et facteur d'instruments. Il dicta à sa fille Rose, à l'âge de 78 ans, donc vers 1819, ses mémoires, dont le manuscrit couvre une période de quarante ans, de sa naissance à 1771 environ. D'une écriture claire, avec quelques corrections, avec une orthographe des noms propres souvent phonétique, ce manuscrit est très lisible. Il est resté inédit. Après avoir raconté avec verve son enfance à Vicence et ses précoces amours, il définit de façon très intéressante les styles de Musique en Italie et donne bien des précisions et appréciations sur les talents des violonistes et sérénadistes alors en vogue. Il compare les Stradivarius qu'il a vus, se lie avec Antonio Salieri, puis avec Antonio Ruggieri (le père de « Mademoiselle Colombe ») ; il est nommé organiste de l'église de Madonna del Monte Berico à Vicence, et devient l'élève de Gaetano Meneghetti, le rival de Tartini, dont il décrit les méthodes. Fridzeri quitte l'Italie à 24 ans, le 26 septembre 1765, avec le projet d'offrir ses talents au roi Louis XV ; le récit de son voyage est alertement mené. Il entend Pugnani à Turin, passe les Alpes sur une mule, vit un mois de fêtes à Lyon, où il devient localement célèbre. Son arrivée à Paris est décrite avec force traits pittoresques : la vie des rues, les filles de joie, les théâtres, les auberges... Reçu chez Papillon de La Ferté, il lui offre six sonates dédiées au Roi. Le baron de Back, protecteur des musiciens, lui assure de quoi subsister. Le témoignage est très précieux sur la vie musicale à Paris
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue